Voici ce à quoi l’on peut s’attendre en matière de style de gestion :
Surestimation de ses capacités : Il se sent souvent supérieur aux autres, ce qui lui fait croire qu’il se montre plus compétent qu’il ne s’avère réellement. Cette confiance excessive le pousse à ignorer les conseils et à ne pas reconnaître ses propres limites. Par conséquent, il peut proposer des solutions simplistes sans comprendre la complexité des situations. De plus, il ne se rend pas compte de ses erreurs et dénigre les gens qui ne partagent pas son point de vue, les qualifiant de faux experts. Il gouverne donc généralement à l’instinct.
Quête incessante de reconnaissance : Il cherche toujours à être admiré et à attirer l’attention, notamment dans les médias. Pour cela, il fait tout pour se retrouver au centre des nouvelles, que ce soit par des déclarations provocantes ou des projets impressionnants. De plus, il crée une image idéalisée de lui-même pour garder l’admiration des autres et cacher ses faiblesses. Cette obsession de briller le rend vulnérable aux critiques. Quand il ne reçoit pas l’attention qu’il veut, il peut devenir défensif et hostile. Il se révèle aussi par le fait même très sensible à la flatterie.
Ambition irréaliste : Sa grande prétention l’amène à choisir des projets très audacieux sans vraiment penser à leur faisabilité. Il se lance dans des initiatives audacieuses, car il croit qu’il peut tout réussir grâce à son charisme. Cependant, quand ces plans échouent, il ne prend pas le temps de réfléchir aux raisons ; il préfère rejeter la faute sur les autres ou trouver des excuses. Pour échapper à l’échec, il passe rapidement à un nouveau plan, ce qui crée du chaos dans son équipe. Cette habitude de changer de projet sans réflexion perturbe le travail collectif et démoralise son entourage.
En conclusion, travailler avec un chef mégalomane peut rapidement devenir un véritable cauchemar en raison de l’ambiance toxique qu’il crée. Ce type de leader dénigre souvent les individus qui ne partagent pas sa vision. Il démoralise ainsi son équipe et faisant en sorte que le personnel se sentent sous-estimé et peu valorisé. De plus, son ambition démesurée le pousse à prendre des décisions risquées, et lorsqu’il échoue, il préfère accuser les autres plutôt que d’assumer ses erreurs. Ce comportement génère un climat de stress et d’angoisse, rendant difficile le travail au quotidien et nuisant à la dynamique de groupe. En général, seuls les sycophantes peuvent prospérer dans ce climat, car ils flattent leur chef pour préserver leur poste au détriment de l’intégrité et de la collaboration.
Références
- Kets de Vries, M. F. R., 2006. The Dark Side of Leadership. Harvard Business Review, 84(6), pp. 60–68.
- Rosenthal, S. A. and Pittinsky, T. L., 2006. Narcissistic leadership. The Leadership Quarterly, 17(6), pp. 617–633.
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